
Dans l'enceinte de Roland-Garros, il n'y en a eu que pour elle. Vainqueure de son quart de finale face à la jeune pépite Mirra Andreeva (7-6 [7-5], 6-3), mercredi 4 juin, la Française Loïs Boisson a poursuivi son aventure dorée, et enchanté le public de la porte d'Auteuil, déjà en pleine "Boissonmania" autour de la Dijonnaise.
"J'étais sur le match de la Française, c'était le match du siècle", a-t-on ainsi pu entendre dans les allées quelques minutes après la balle de match. "Son match a été fantastique, elle a montré un très gros caractère, et elle a eu l'air de vraiment surmener Mirra [Andreeva], c'était super", abonde Nathan, tout juste sorti du court Philippe-Chatrier, et qui compare l'ambiance du match à celle de la finale de la Ligue des champions à Munich, où il se trouvait.

Comme depuis le début de la quinzaine, Loïs Boisson a notamment impressionné par son jeu et son mental. "Son niveau de jeu est fou, tout ce qu'elle a envoyé en coup droit, et puis son mental aussi, c'est impressionnant", salue Victor, 23 ans, venu pour la journée avec son ami Clément. "C'est impressionnant, comme elle est à la fois super tenace et à la fois, elle peut louper trois trucs d'affilée et tout remonter. C'est impressionnant et très étrange parce qu'on ne sait jamais si ça va tenir ou pas, et puis ça le fait, c'est très surprenant. Ça montre qu'elle a déjà un sacré mental", abonde Laurence, qui regardait la Française jouer pour la première fois. Comme d'autres, elle a suivi la rencontre sur l'écran géant depuis la place des Mousquetaires, qui a vibré au rythme des ola et des "allez Loïs" pendant le quart de finale.
Découverte de ces derniers jours et déjà dans les coeurs
Après cette nouvelle victoire retentissante, le public est déjà à fond derrière sa nouvelle chouchoute, qu'il a en grande partie découverte il y a quelques jours à peine. "Je l'avais identifiée dès lundi, c'était la dernière Française en lice, et je priais pour qu'elle gagne. Je me disais qu'ils avaient la chance de la voir, et je priais qu'elle gagne pour qu'on puisse la voir nous aussi", raconte Clément. "On a entendu parler d'elle là pendant Roland-Garros [...] et on va encore plus continuer à la suivre, l'histoire d'amour est lancée !", assure Julie, 31 ans, également présent dans les tribunes du court central pour le match avec son ami Ludo.

Si Laurence explique ne pas être encore "totalement à fond", elle "espère la retrouver plus sur 2025 et 2026 : on a besoin d'une championne et bon, il n’y a qu’à regarder, elle a manifestement toutes les qualités." La Française est déjà assurée de faire un bond jusqu'à la 65e place au classement WTA. Une qualification pour la finale la projetterait 30e, et une éventuelle victoire finale, 21e. Clément et Victor essayent déjà de se souvenir du dernier représentant tricolore à avoir atteint ces stades de tournoi en Majeur, et seront "évidemment derrière la télé pour les demi-finales" : "On était là aujourd'hui, on sera là pour la suite !". Le début d'une longue et belle histoire ?