L'immortalité virtuelle

Arte
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Info

2023

1 h 23 min

Allemand

Tous publics Sous-titréVO | VOST

Disponible jusqu'au 08/08/2025

"Si vous aviez la possibilité de parler à une personne morte, que vous aimez, le feriez-vous ? Moi je l’ai fait." Certes, il arrive qu'on s’adresse à ses chers disparus, mais on ne s'attend pas pour autant à ce qu'ils répondent. Avec l'IA, c'est désormais possible, ou presque. En utilisant des données personnelles, des start-up (Project December, HereAfter AI, Meeting You…) proposent de créer des avatars de défunts avec lesquels on peut interagir. Par écrans et claviers interposés, Joshua discute jour et nuit avec le clone numérique de son premier amour décédé, et lui fait partager son quotidien. Christi, elle, veut s'assurer que son petit ami se porte bien au ciel, mais fait une expérience bouleversante : le chatbot lui répond “Je suis en enfer ; je hante un centre de désintoxication.” Si l’on peut aussi recréer la voix des disparus, d’autres concepteurs vont plus loin. En Corée du Sud, Jang Ji-sung rencontre le clone VR de sa défunte fille de 7 ans. Une scène déchirante où, filmée pour les besoins d’une émission de télévision, elle tente d’enlacer l’avatar, mais ne brasse que de l’air... L’au-delà sur abonnement ? La mort n’est pas une fatalité : cette croyance portée par les religions est aujourd’hui reprise à son compte (au sens littéral) par une nouvelle industrie dont l’essor s'annonce exponentiel : la postérité numérique. Nouveau marché morbide ? Manipulation cynique du deuil ? Grignotage croissant par la technologie de nos tabous les plus intimes ? Ou libre choix laissé à chacun d’un apaisement possible de la douleur ? Les questions philosophiques et éthiques soulevées par la next big thing des marabouts de la tech et des start-up sont nombreuses. En donnant la parole aux premiers utilisateurs pour recueillir leurs motivations profondes, ce documentaire fait office de défricheur. Psychothérapeutes, chercheurs ou critiques de la marche forcée technologique ouvrent des pistes de réflexion, tandis que concepteurs et décideurs ne semblent pas forcément prêts à assumer leurs responsabilités. “Ma plus grande crainte, c’est que nous, les acteurs de l’industrie technologique, nous provoquions des dégâts considérables dans le monde”, confie Sam Altman, cofondateur d’Open AI (Chat GPT). Entre dépendance et illusion, la mémoire des morts va-t-elle devenir un produit commercial ? Et à quel prix ?En savoir plus
Diffusé le 16/04/2025 à 23h30 - Disponible jusqu'au 08/08/2025
"Si vous aviez la possibilité de parler à une personne morte, que vous aimez, le feriez-vous ? Moi je l’ai fait." Certes, il arrive qu'on s’adresse à ses chers disparus, mais on ne s'attend pas pour autant à ce qu'ils répondent. Avec l'IA, c'est désormais possible, ou presque. En utilisant des données personnelles, des start-up (Project December, HereAfter AI, Meeting You…) proposent de créer des avatars de défunts avec lesquels on peut interagir. Par écrans et claviers interposés, Joshua discute jour et nuit avec le clone numérique de son premier amour décédé, et lui fait partager son quotidien. Christi, elle, veut s'assurer que son petit ami se porte bien au ciel, mais fait une expérience bouleversante : le chatbot lui répond “Je suis en enfer ; je hante un centre de désintoxication.” Si l’on peut aussi recréer la voix des disparus, d’autres concepteurs vont plus loin. En Corée du Sud, Jang Ji-sung rencontre le clone VR de sa défunte fille de 7 ans. Une scène déchirante où, filmée pour les besoins d’une émission de télévision, elle tente d’enlacer l’avatar, mais ne brasse que de l’air...  L’au-delà sur abonnement ?  La mort n’est pas une fatalité : cette croyance portée par les religions est aujourd’hui reprise à son compte (au sens littéral) par une nouvelle industrie dont l’essor s'annonce exponentiel : la postérité numérique. Nouveau marché morbide ? Manipulation cynique du deuil ? Grignotage croissant par la technologie de nos tabous les plus intimes ? Ou libre choix laissé à chacun d’un apaisement possible de la douleur ? Les questions philosophiques et éthiques soulevées par la next big thing des marabouts de la tech et des start-up sont nombreuses. En donnant la parole aux premiers utilisateurs pour recueillir leurs motivations profondes, ce documentaire fait office de défricheur. Psychothérapeutes, chercheurs ou critiques de la marche forcée technologique ouvrent des pistes de réflexion, tandis que concepteurs et décideurs ne semblent pas forcément prêts à assumer leurs responsabilités. “Ma plus grande crainte, c’est que nous, les acteurs de l’industrie technologique, nous provoquions des dégâts considérables dans le monde”, confie Sam Altman, cofondateur d’Open AI (Chat GPT). Entre dépendance et illusion, la mémoire des morts va-t-elle devenir un produit commercial ? Et à quel prix ?
Maison de production :
Creative Europe Media / DOCMINE Productions / Gebrüder Beetz Filmproduktion / Impact Partners / Medienboard Berlin-Brandenburg
Réalisé par :
Moritz Riesewieck, Hans Block, Moritz Riesewieck, Hans Block